La responsabilité de l'auteur n'a rien à voir, SI tu en prends compte lorsque tu écris tu ne fera jamais quelque chose de vrai et par conséquent de bien. Ou alors ce sera quelque chose de convenu et peut être de plat.
L'écriture est une liberté, je ne dis pas qu'il faut faire exprès d'écrire des textes vulgaires à outrances mais qu'il faut intégrer un certain degrés de réalisme suivant le cadre et le personnage. C'est à dire que : d'une je doute qu'à cette époque et avec ce(s) personnage(s) on ait le droit à des dialogues d'une courtoisie exemplaire. De deux, l'auteur est parfaitement libre d'écrire ce que bon lui semble si le cadre de l'histoire le permet sans aller dans l'extrême non plus.
D'ailleurs je ne pense pas que ça donne une mauvaise image ou même idée du livre/auteur, sinon c'est dommage car c'est là une vision très réductrice et je trouve que c'est juger sur bien peu.
Mais tu confonds (on peu rapprocher cela de la violence par exemple) ce que je dirais la vulgarité "nécessaire" et la vulgarité gratuite. Dans un récit dire "connard" pour le dire c'est inutile et à la limite de la puérilité. Mais si (bon c'est un peu stéréotypé) le gros dur de service s'exprime dans un langage des plus urbain en prenant grand soin de ne heurter la sensibilité de personne l'auteur se fourvoie. En premier lieu son personnage perdra de sa crédibilité et par extension le récit. Et en second lieu l'auteur peu apparaître comme disons coincé ou affreusement peu doué en psychologie de base.
De plus le lecteur, de façon consciente ou inconsciente, s'identifie au héros ou à un autre personnage et ça marche mieux si ce dernier est crédible et qu'il ressemble à quelque chose de réel voir de connu. Les gens sont vulgaires, ils disent des tas de choses discourtoises pour tout et n'importe quoi. Ça ne veut pas dire qu'il faut donc larguer des plâtrées d'injures à chaque phrase mais il faut savoir doser avec doigté.
Le roman ne doit rien du tout, j'écris depuis un moment et si je sais qu'il n'existe pas une façon d'écrire je sais ce qu'il ne faut pas faire. Si tu commences à prendre en compte tout un tas de facteurs extérieurs et te demander si telle ou telle chose n'est pas un peu choquante si tes lecteurs vont apprécier ou pas, si c'est dans les bonnes mœurs ou pas... je te garanti que tu fonces à toute allure droit dans un mur de béton armé.
L'écriture c'est personnel, tu le fait pour toi et personne d'autre, tu t'en tape de la pensée des autre, tu écris parce que tu aimes ça. Il faut gratter disons (et je trouve ça très fleur bleue dit comme ça) par amour. Exemple criant de vérité :
Tolkien, tu connais, je connais, tout le monde connaît. On es tous d'accord pour dire que même si on aime pas, ça a au moins eu un succès énorme et je ne te parle pas du regain d'intérêt né avec la sortie des films. Je ne ferais la critique des ses livres, mais ils sont vivant, Tolkien les a écrit pour ses petits fils.
De l'autre côté on a J.K Rowling, les premiers étaient vivants, elles les avait écrit parce que d'une elle aimait l'écriture et de deux pour le plaisir. Mais prend le dernier tome (surtout lui). Elle l'a écrit alors qu'elle jouissait de sa renommée et de sa fortune acquise par ses livres, elle a fait le dernier pour boucler le cycle, le fric et sans doute le pire... plaire à autant de monde que possible. Résultat on a juste un tas de pages couvertes d'encre entre deux pages cartonnées que seul les groupies ont dévoré.
Écrire ne se fait pas pour les autres dans un aspect général. Tout les grands auteurs n'écrivent eu pour eux ou pour un noyaux dur de fans qui n'est pas tout le monde. Tu peux éventuellement de demander pourquoi. C'est for simple, il faut juste remonter un peu plus loin. Généralement les écrivains sont, au moins à l'origine des grands lecteurs, selon moi ça va de paire.
J'imagine que tu lis, ne serai-ce qu'un minimum. C'est là qu'apparaît la seconde caractéristique de l'écrivain (le vrai hein, pas l'écrivaillon qui cherche la gloire et qui ne pige rien), l'imagination, une condition obligatoire, contrairement au talent qui se remplace aisément par l'acharnement et un minimum de travail.
Lorsque tu lis un ivre (je parle en général), l'imagination travail, tu imagines les lieux et tout ce que décrit l'auteur, avec des variations qui te serons propre car, tu le sais sans doute, tu es différent des autres lecteurs et tu es un être humain unique, comme nous tous. Avec un vécu, des expériences, bonnes ou mauvaises, différentes des autres. En lisant tu penseras que tu aurais vu le héros faire ci au lieu de ça, agir de cette manière et pas d'une autre, tu aurais peut être voulu le voir vivre telle ou telle choses... etc, j'en passe.
Quand à ton tour tu prendras la plume, ton héros, parce que tu écris pour toi, pour TON plaisir, fera peut être et même sans doute ce que voulais que le héros de ton auteur fasse. En somme tu fais ce qu'il te plais et non ce qu'il plairait aux autres, l'écrivain à un côté égoïste, un bon petit égo.
Mais surtout, tu vas mettre dans tes personnages, des traits de caractère que tu as, que tu voudrais avoir et même dont tu ne veux pas. Tes personnages ferons et vivrons des évènements et des aventures que tu as vu ou que tu aimerais voir et parfois que tu regrettes. C'est ça écrire, si lire te permet d'oublier tes soucies, l'écriture les exorcisent, si tu écris bien pour toi et non pour les gens en te conformant à tout un tas de règles, de normes sociales et d'un tas de paramètres qui n'ont rien à faire avec ton intimité, le résultat sera grandiose, crois moi.
C'est pour cela que chacun à un style différent et qu'un récit ne plait pas à tout le monde (des fois c'est aussi parce que l'auteur écris comme un pied). Les gens ont tous un côté voyeur, la presse à scandale le prouve on ne peut mieux. En lisant un livre ils voient une autre personne, sa vie, ses peurs, ses secrets, ses joies, ses amours, etc.
Je le redis, écrire est la liberté totale, on peut y dire ce que l'on veut, les personnages ne sont que des extensions de soi, d'autres bouches qui disent les choses comme nous ne pouvons pas les dire. Je respecte et comprend ton opinion, mais puisque tu te dis écrivain et je ne doute pas que cela soit vrai ou justifié, je te dis le fond de ma pensée. Je te préviens d'un chose, soit tu n'en fais pas cas et c'est fort dommageable pour toi, soit tu le prend mal. En ce cas il y a deux issues possible. La première : tu te vexes et tu refuseras d'aller de l'avant, ce qui en mon sens serais un coup de masse dans ma conviction qui est que tu peux écrire quelque chose de très bien.
La seconde, tu en prends compte, tu acceptes et cherches à comprendre et tu ne baisses pas les bras. Dernier détail, j'ai pour habitude faire, disons, la critique de texte que je peux lire ça et là sur des forums. Je suis très attaché à la franchises et je ne suis pas réputé pour ma douceur. Si c'est bien je le dis, c'est de la merde je le dis sans mâcher mes mots. Le but étant de faire réagir l'auteur qu'il se secoue. Avec toi, chose inhabituelle, j'ai pris des gants, mais uniquement parce que tu ne me connais pas et que je n'ai pas pour désire de faire du mal par pure méchanceté. Même si mon discours doit en perdre de son efficacité.
Donc, je crois sincèrement que si tu continues à penser ainsi tu ne vas rien faire de vraiment bien. Écrire demande une très large ouverture d'esprit, même si c'est douloureux. Il y a des milliers de façons d'écrire certes, mais il y a des erreurs à ne pas commettre. Toi, tu en commets une en pensant qu'un langage cru mine le récit. Si déjà tu te limites, c'est mal barré. Mais cette pensée est très révélatrice. Je pense avec conviction que quelque soit le nombre de tes écris tu n'as pas utilisé ton plein potentiel, tu n'es jamais "allé à ton max".
Je ne suis pas entrain de te dire de coller tout ton répertoire dès le premier paragraphe, loin de là. Mais soyons honnête, tu fais un tantinet coincé. Je ne sais pas si tu tentes de singer un auteur que tu affectionnes ou si ton éducation à été assez stricte (quand je disais que le vécu avec son incidence...). Mais franchement, laisse tomber tes inhibitions, mâche toi. Si tu y arrives pas il existe un truc. La libre écriture, tu ne penses à rien de rien et tu écris au hasard en te forçant à penser à rien du tout. Ensuite tu lis ce que tu as fais. Je te garantis que tu vas en apprendre sur toi-même.